À tout juste seize ans, Daniel Lozakovich a reçu
le surnom de « nouveau Menuhin ». Le prodige suédois ne cesse, au fil des
années, d'imposer un talent qui magnifie tous les répertoires, de Bach à
Bartók, avec une prédilection particulière pour Beethoven. Invité régulier de
chefs tels que Valery Gergiev ou Semyon Bychkov, il est aussi déjà reconnu
comme un chambriste hors norme.
Né en 2001
à Stockholm, de parents «absolument pas musiciens» originaires de l’ex-URSS,
Daniel Lozakovich a choisi le violon contre l’avis de sa mère. Elle aurait
rêvé qu’il fasse un peu de piano. Mieux: qu’il devienne joueur de tennis
professionnel. Mais le destin en a voulu autrement. C’est à l’école, tandis
qu’il devait choisir un instrument parmi de nombreux présentés pour les classes
de musique, qu’il a eu le coup de foudre. «Dès que j’ai entendu le violon, j’ai
pleuré, j’ai eu quelques larmes. Il y avait comme un pouvoir magique. Je
ne savais pas d’où ça venait, comme si j’en avais déjà joué auparavant.» La
tenue de l’archet, la beauté de la sonorité, l’aptitude à déployer des grandes
phrases font que ce prodige du violon a déjà tout d’un grand.